La musique elle-même comme point de départ, mais aussi le thème de cet opéra l’intéressent depuis bien longtemps : cette histoire d’un petit enfant puni parce qu’il fait une colère est encore tout à fait actuelle. Il semble même que cet opéra, par sa dimension mystérieuse, permette d’explorer plus largement le thème de la colère qui gît en chacun de nous, au plus profond de la forêt de notre inconscient. Mais ce qui semble particulièrement intéressant est de retourner la situation et de mettre au centre ce sentiment de colère. Dans l’opéra original, le moment de la colère arrive très tôt dans l’histoire et dure une minute. Tout le reste de l’histoire n’est qu’une série de réprobations menaçantes de la part des objets cassés et des animaux, jusqu’à ce que l’enfant se repente. Cette vision très judéo-chrétienne de l’éducation semble mettre un couvercle sur les sentiments jugés inacceptables et floute les vraies questions qui se posent autour de la colère : que cache-t-elle? Qu’exprime-t-elle? C’est pourquoi il a semblé important, même si l’opéra était le point de départ, de s’éloigner de l’histoire, et de créer une trame nouvelle qui permettrait, tout en gardant la musique de Ravel, de traiter plus en profondeur du sentiment même de la colère mais surtout du voyage initiatique de l’enfant et de l’exploration de ses sentiments, en y apportant une touche plus contemporaine. Lucie a donc fait une commande d’écriture à Nancy Guilbert, autrice jeunesse de renom, qui a permis d’aller jusqu’au bout de ses recherches sans se compromettre.

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Après son expérience intense de « femme orchestre » seule au plateau,  elle a souhaité travailler avec plusieurs personnes et explorer le travail d’équipe, magnifié particulièrement en musique !

Il y a donc trois artistes au plateau : Lucie Cunningham en musique et marionnette, le musicien Pierre Boespflug et le comédien-marionnettiste Enzo Dorr.

Ce spectacle mélange de la musique jouée en live et de la marionnette, notamment de la gaine chinoise, de l’objet transformé et de l’ombre.  Ce spectacle s’adresse à tous les publics.

Le spectacle se compose de deux parties distinctes. La première dans la chambre de l’enfant, entouré de ses jouets, comme dans une maison de poupées. C’est à cette occasion que nous aurons l’opportunité d’utiliser les jouets comme marionnettes mais aussi comme instruments.

La deuxième partie, originellement dans le jardin, permet une exploration plus poétique et symbolique du voyage de l’enfant. Elle suggère tout un monde, le monde infini de son inconscient. C’est là qu’il va vraiment pouvoir accéder à sa colère et ses sentiments les plus profonds et entamer sa quête initiatique. Cette partie, en contraste avec l’intérieur confiné de la première, se fera en ombre.

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"La colère vide l'âme de toutes ses ressources, de sorte qu'au fond paraît la lumière"

Friedrich Nietzsche

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Spectacle de 50-55 minutes

Tous publics à partir de 6 ans

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Coproductions, accueils en résidence et pré-achats :  Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (08) / Théâtre Halle Roublot - Le Pilier des Anges (94) / Le L.E.M. (54) / Le Sablier - Centre National de la Marionnette (14) / ACB - Scène Nationale de Bar-le-Duc (55) / CCOUAC (55) /  Espace Périphérique (75) / Scène 55 (06) / Théâtre Louis Jouvet, Rethel (08) / Théâtre Mon Désert - Ville de Nancy (54) / Collège les Avrils, Saint Mihiel (55) en dispositif de Résidence de Création Partagée / Théâtre des Trois Soleils (84)
Avec le soutien financier de : DRAC Grand Est / DAAC Grand Est dans le cadre des Résidences de Créations partagées / Région Grand Est - Aide à l'Emergence / Conseil Départemental de Meurthe et Moselle / Ville de Nancy / FDVA / Avignon Festival & Compagnies / SACEM - Dispositif de soutien aux résidences de spectacles musicaux Jeune public / Adami - Aide à la captation
Autres soutiens : Théâtre aux Mains Nues / Académie de Nancy-Metz / A Venir 2021 - Latitude Marionnette